- caillebotis
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• 1678; de caillebotte1 ♦ Mar. Treillis recouvrant les écoutilles d'un navire. Cour. Treillis amovible servant de plancher dans un lieu humide. Le caillebotis d'un sauna.2 ♦ Par ext. Panneau de lattes ou assemblage de rondins servant de passage (sur un sol boueux, meuble).caillebotisn. m. Treillis en acier galvanisé (sur les caniveaux) ou en lattes de bois (sur les sols humides ou boueux), laissant passer l'eau. Le caillebotis d'une douche.⇒CAILLEBOT(T)IS, (CAILLEBOTIS, CAILLEBOTTIS)subst. masc.A.— MAR. Treillis fermant les écoutilles d'un navire. Les caillebottis et les panneaux avaient été enlevés, afin d'aérer et de sanifier la cale (SUE, Atar Gull, 1831, p. 6).B.— P. ext. Treillis ou assemblage de rondins servant de plancher, en particulier dans les lieux humides. L'eau ruisselle dans le fond de la tranchée. Les caillebotis branlent sur le sol devenu mou (BARBUSSE, Le Feu, 1916, p. 182). Un caniveau (...) recouvert d'un caillebotis qui permet de garder les pieds au sec (G. MATHIOT, Comment enseigner l'éduc. ménagère, 1957, p. 76).— Loc. fig. Piétiner le caillebotis. Exagérer (cf. ESN. Poilu, p. 590).Prononc. et Orth. :[
] ou [ka-]. [a] post. ds DG, Pt ROB.; [a] ds LITTRÉ, Pt Lar. 1968 et Lar. Lang. fr. WARN. 1968 donne les 2 possibilités de prononc. (cf. caille1). Écrit avec 1 t ds Ac. Compl. 1842. Cf. aussi LITTRÉ, DG, Pt Lar. 1906, ROB., QUILLET 1965 et Lar. Lang. fr. Écrit avec 2 t ds LAND. 1834 et BESCH. 1845. Ds GUÉRIN 1892 on renvoie, s.v. caillebotis, à caillebottis. Ds Lar. 19e, Lar. encyclop. on admet caillebotis ou caillebottis. Étymol. et Hist. 1. [1651 mar. caillebot « sorte de treillis recouvrant les écoutilles » (P. MOREAU, Relation du voyage de Roulox Baro, Paris, 109 d'apr. Arveiller ds Fr. mod., t. 25, 1957, p. 307)]; 1678 caillebottis (GUILLET, Les Arts de l'homme d'épée, 3e part. L'art de la navigation, p. 75); 2. 1916 « dispositif en lattes ou en rondins permettant le passage sur un sol boueux (d'abord au fond des tranchées) », supra. Issu de caillebotte (FEW t. 2, p. 817b et 818a) p. réf. à l'empreinte des claies sur lesquelles on fait égoutter le lait caillé et qui ressemblent à des caillebottis (cf. H. COULABIN, Dict. des loc. pop. du bon pays de Rennes en Bretagne, 1891, p. 68 : Cailles ou Caillibottes, espèce de fromage au lait cuit, puis divisé par carrés dans la forme d'un damier); l'hyp. d'un empr. à l'ital. carabottino (EWFS2), attesté dep. le XIXe s. notamment au sens de caillebottis (BATT.), fait difficulté des points de vue chronol. et phonétique. Fréq. abs. littér. Caillebotis : 12. Caillebottis : 1. Bbg. COINDREAU (R.). Les Fristis-Baille. Vie Lang. 1961, p. 313. — LA LANDELLE (G. de). Le lang. des marins. Paris, 1859, p. 399. — SAIN. Sources t. 1 1972 [1925], p. 176.
caillebotis [kɑjbɔti] n. m.ÉTYM. 1678, caillebottis; de caillebotte, par anal. avec les claies sur lesquelles on fabrique les caillebottes.❖1 Mar. Treillis recouvrant l'ouverture d'une écoutille. — Treillis amovible servant de plancher.1 Ils viennent d'apercevoir le bateau. Leur vieux bateau. Il a besoin d'être écopé, l'eau affleure le caillebotis. Mais le fond a été repassé au coaltar, le bordé repeint, les tolets graissés.Hervé Bazin, Cri de la chouette, p. 159.2 (1916). Par ext. Panneau de lattes servant de passage (dans les tranchées; puis dans un chemin boueux, sur un sol meuble).2 (…) un de ces chemins de lattes que l'on appelait des caillebotis.G. Duhamel, la Pesée des âmes, VIII, p. 187.3 La fonte des neiges et la pluie délayaient si bien la terre des rues non pavées qu'un peu partout avaient été posés des planches et des caillebotis permettant le passage (…)Pierre Gascar, le Temps des morts, p. 213.
Encyclopédie Universelle. 2012.